Domino d'Ihtafeer -

Invité

Nom : D’Ithafeer. Comprenez par là, mes doux amis, qu’elle est d’origine bien plus noble et exotique que vous.

Prénom : Domino

Âge : 210. Autant dire que ces mignons petits immortels ont dû la trouver rapidement à leur goût – elle fit partie des toutes premières victimes. Quel honneur.

Âge de transformation: 24

Armes : Domino n’aime pas les armes. Ça fait mal. C’est blessant. C’est vulgaire. Elle déteste les pistolets, les revolvers, autant d’objets clinquants et bruyants sans aucun charme. Ce qu’elle aime, ce sont les aiguilles – l’acupuncture, vous connaissez ? Eh bien, saviez-vous que des aiguilles empoisonnées ou chauffées à blanc font d’excellent résultats sur les imperfections cutanées ?

Description physique:
- Regarde. Regarde-moi.

Ce n’est qu’un souffle, qu’un murmure – jamais Domino n’élève la voix. Et jamais vous n’entendrez sa voix s’élevait plus haut que ce faible murmure vacillant, rauque, cassé.
Sa victime tremble un peu, serre ses genoux contre sa poitrine et cache son visage dans ses mains.
- Tu as peur ? Regarde-moi…je ne fais pas peur.

Deux mains douces et pâles saisissent avec douceur le visage de la victime tremblante, l’obligeant à lever les yeux.
La victime veut les fermer, mais c’est déjà trop tard.
Elle est face à face avec une fée, un rayon de lumière, avec une joueuse malveillante camouflée sous un corps pur et doux.
Son visage ovale rappelle vaguement celui d’un chat. Ses yeux, en amande, pétillent de malice, de cruauté. C’est une fée, c’est un feu follet. Leur couleur ? Ils sont noirs. Ils sont sombres. Ils sont…comme le vide….
La bouche pulpeuse et rosée de la Harpie s’étire en un sourire purement démoniaque. Ses longues boucles dorées comme des grelots passent devant son visage délicatement pâle. Ses cheveux sont clairs, imbibés de soleil, soyeux comme la soie. Ils tombent sur le visage de la victime qui tente de se dégager de l’emprise mortelle de la Harpie – mais c’est trop tard.

C’est que Domino est musclée. C’est même étonnant, de la part d’un être si doux. Mais ses muscles sont bien là. Et l’humain ne peut rien faire, à part la regarder, encore.

- Je suis un soleil, soupire-t-elle de sa voix-murmure. Je suis un soleil qui a si froid, tu sais ! J’ai besoin de tellement plus…de chaleur intérieure…. si tu meures, c’est pour une bonne cause, c’est pour que je revoie mon amour !....tu le connais, non ? Bien sûr que tu le connais. Tout le monde le connaît. Et lui ne me connaît pas.

Elle éclate de rire, toute seule. Ses yeux noirs ont quelque chose de bizarre. Quelque chose d’anormal. C’est parce que ces yeux-là ont vu beaucoup, beaucoup trop de choses. Ils sont vieux, ces yeux, très vieux, ils ont vu plus loin que les autres, plus haut que les humains, ils ont vu par-dessus le voile que l’esprit ne doit pas traverser, et maintenant, ils sont vieux, vieux et fous.
La vision de l’humain se trouble, disparaît. Il n’a pas vraiment mal. Il a juste…froid.
Lentement, il s’écroule au sol, essoufflé.
Domino s’étire comme un chat et lui lance un sourire radieux. Ses longues ailes de libellule brillent derrière elle. C’est une fée. C’est un monstre. L’humain ne sait plus ; il a juste froid.

Caractère :

Domino est joueuse. Terriblement joueuse.
Elle parie, elle lance les dés, danse avec le hasard, et ignore toute conscience, toutes limites, toutes règles.
Elle joue avec tout ce qu’elle trouve, tout ce qu’elle a, les hommes, la gloire, le pouvoir, la richesse, son âme, sa folie, son amour, et même sa vie, éternelle et damnée, sa vie désastreuse qu’elle mène à son bon plaisir.

Elle se moque des autres, elle se moque du monde, elle se manque des divinités, rien ne l’atteint, rien ne la touche, elle fait ce que bon lui semble dans cette ville dans laquelle elle fut enfermée à son tour. Et quoi de plus ironique, pour un Harpie, que de se sentir comme un oiseau en cage ?

Alors Domino erre. Ame en peine, fantôme du passé, elle apparaît parfois lorsque la lune tombe, s’abreuve de chaleur pour allumer des flammes dans son âme folle et gelée.
Ce n’est pas parce qu’elle n’aime pas le monde. Non. Domino est juste…immortelle. Eternelle. C’est une très vieille âme, une très vieille personne, dans un corps de fée enfantin. Et le monde lui paraît si changeant, si brusque. Elle joue avec, parce qu’il l’occupe – l’éternité est longue et ennuyeuse -, mais le monde reste un endroit si éloigné de son esprit.

Son esprit, lui, est très, très occupé. Constamment occupé. C’est que Domino est intelligente. Trop intelligente. Trop curieuse. Trop joueuse. Son esprit ne se pose pas des questions banales, son esprit est en pleine recherche spirituelle. Elle réfléchit. Domino voudrait tellement trouver le moyen de retrouver sa fille. Domino voudrait tellement trouver le moyen de briser cette ville et de sortir, libre. Elle est incroyablement observatrice et, quelque part, parmi ses murmures fous, on lui trouve une sorte de sagesse rare que peu atteigne.

Oh, nous avions presque oublié de préciser que Domino est aussi amoureuse.

Oui, oui, amoureuse. Vous avez bien compris. Et pas de n’importe qui, s’il vous plaît. Et pour cet homme, elle fait n’importe quoi, même baisser ses cartes de jeu, même vivre jusqu’à la fin des temps, juste pour l’espoir de le voir un autre jour, une autre année, un autre siècle. Elle l’espionne, le suit, mais jamais ne le touche, jamais ne s’approche. Elle sait qu’il faut rester éloigné. Alors la Harpie-fée reste loin, malheureuse, pour ne pas se blesser, pour ne pas perdre sa chance de le revoir au hasard d’une ruelle.
Et c’est sa malédiction, son fardeau, son lourd secret, c’est cet amour qui l’a plongé dans la folie – car lorsqu’on aime secrètement un vulgaire humain depuis deux siècles, comment peut-on rester sain d’esprit ?

Histoire :

« Depuis hier, je ne suis plus la même. Depuis hier, je me sens autre, non, en fait, je me sens rien, et puis c’est quoi « rien », cet espèce de vide énorme, ce trou dans la poitrine, celui qui vous laisse confus, apathique, pathétique….Depuis hier, oui, depuis que je l’ai vu…
Il n’y a que lui, que lui, et personne d’autre, mais il n’existe pas vraiment tu comprends ? Il n’existe pas pour moi !
C’est fou, le temps a passé si vite, mais y-a-t-il un temps pour oublier ? Et puis le temps existe-t-il vraiment, pour un immortel ? Je me souviens d’avoir vu passé des hommes et des femmes pressés, fatigué, ou sereins et gais de se retrouver, là, au détour d’une triste ruelle presque aussi triste que moi. Je me souviens, lorsqu’ai j’ai appris la Nouvelle qu’il était mort, assassiné, je me souviens avoir vu ce couple âgé – combien ? 50 ans ? – avec leurs rides amoureuses aux coins des yeux. Le regard tendre qu’ils échangeaient, ça m’a foudroyé, abattu en plein vol, si je puis dire sans mauvais jeu de mots. C’était l’échec de mes aspirations édulcorées amoureuses face à ces vieillards magnifiques et majestueux dans leur amour qui les liait encore.
C’est là je crois que je me suis couchée en boule, comme un chien, et comme un chien j’ai pleuré, combien de temps ? Je ne sais plus. Il me semble que j’ai pleuré toute ma vie. Toute la nuit. Il me semble que, tout au fond de moi, je continue quand même à pleurer.

Je crois qu’en fait, maintenant, si je ne pleure plus, c’est parce que l’eau me brûle, et que mes yeux prendraient feu tout seuls. Si je pleurais, encore une fois, je mourrai sans doute, j’ai trop de larmes et de peine, c’est comme si je portais une grenade dans mon corps…

Je suis née, j’étais princesse, j’avais une jolie vie, je prétendais avoir de la conscience, de la spiritualité ! Ce n’est pas donné à tout le monde, j’écoutai les voyants du monde entier, ils avaient un bon niveau à ce qui paraît, mon niveau quoi. On parle d’une autre conscience supérieure, je n’y croyais pas à ce moment-là, mais en fait, je m’en moque. Pour moi, ma vie commence lorsque je l’ai rencontré, lui, c’est tout. »La Harpie-fée pousse un gros soupir qui semble lui arracher le cœur. Ses doigts fins coiffent sa longue chevelure, cette chevelure lumineuse qu’elle aime tant. Personne ne l’écoute, mais elle parle souvent seule – lorsqu’on est immortels, on a assez peu de compagnie.

En fait, Domino est née il ya bien longtemps, dans un vieux pays désertique et croulant dont elle était la princesse de sang royal, destinée un jour à reprendre le trône de son père. C’était un petit pays exotique, au bord de mer, où poussaient des tas de palmiers, et où le soleil frappait toute l’année. Domino y était bien. Elle était heureuse.
Elle avait grandi dans l’amour et la sagesse, apprenant dès sa naissance les notions de stratégie et l’art à la fois. C’était un petit pays, pas très peuplé, mais le peuple l’aimait, et ils étaient riches. C’était un pays de commerçants et de navigateurs, et tous avaient la peau brunie par le soleil.
Elle était fille unique, une gentille fille bien élevée, avec un vilain penchant pour les jeux d’argent – car personne n’est parfait, et surtout pas Domino. Elle jouait tout le tems, des masses considérables, s’endettant, puis retrouvant sa fortune par un coup de chance. Mais le plus grand hasard de sa vie, ce ne fut pas celui-là, oh non.

« C’était lors d’une rencontre diplomatique entre nos pays. Mon père désirait améliorer les conditions de commerce – il voulait juste les rouler et gagner son fric. Mais ça, vois-tu, ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte, c’est lui. Il me semblait tellement que le temps s’était…arrêté. Oui, oui, arrêter, comme ça ! Pouf ! Suspendu dans son cours ! Et tout le monde était si figé ! Personne ne bougeait, personne, à part mon cœur dans ma poitrine, qui lui explosait de rage et de colère, parce qu’il avait compris, mon cœur, que maintenant il n’était plus la chose la plus précieuse à mes yeux. Je l’aimais, lui, je l’ai su tout de suite, je crois que ça n’a jamais changé. Mais moi je dis qu’il y a conscience et conscience. J’étais consciente de n’avoir rien fait d’utile dans ma vie. J’avais 23 ans et je n’avais rien fait. Rien fait de beau dans ma vie.
Et là, il y avait ce gamin, un pauvre gosse de quoi ? 16 ans ? un gamin sûrement encore vierge des affres de la vie, et puis moi, je prenais conscience, mais la vraie conscience, que je n’avais rien fait, mais que maintenant tout ce que je ferai, c’était pour lui.
Je crois qu’il ne m’a même pas vu – je crois que je suis toujours la seule à avoir vu l’autre. Peut-être que je me trompe. Peut-être. Mais je ne pense pas. Je l’aurai su non ? Il m’a juste dit « Bonjour », comme il devait saluer un ambassadeur, mais moi, ça m’a tordu le cœur en morceaux, ça m’a fendu le cerveau et les os – avant, j’avais la tête dans les étoiles, je marchai sur les étoiles, mais les étoiles, elles n’existaient plus que dans ses yeux. »

Domino ne se rend pas vraiment compte de sa bêtise absolue. Sa petite main se serre tandis qu’elle penche son visage vers le miroir, regardant son reflet.
Elle se rappelait qu’autre fois sa peau était aussi mielleuse que du bois d’acacia. Elle se rappelait qu’autre fois jamais elle n’aurait eu besoin de chaleur. Le soleil l’abreuvait toujours. Maintenant, elle était une Harpie – depuis très, très longtemps.

« Je suis rentrée chez moi. Et j’ai entendu dire qu’il était parti, tuer ce Jeck Lydre. »

Le reflet fronce ses sourcils. Elle n’aime pas Jeck Lydre. Elle l’a toujours détesté de toute son âme. Si seulement….si seulement elle pouvait le tuer ! Comme elle serait heureuse !

« La suite, tout le monde la connaît. Les enfants de Sangre ont été rappelés d’entre les morts. Et ils se sont vengés. »

Elle se souvient.
Elle avait accouru, sous couvert d’une mission diplomatique bidon, elle s’était dépêchée, avait couru, elle était allée bien vite, folle qu’elle était, pour vérifier s’il allait bien, s’il était vivant. Les gosses avaient égorgés leurs pères et leurs mères, ils avaient un royaume – et ils allaient mourir.
Les autres, elle s’en foutait, elle n’avait pas que ça à faire, mais lui, lui ! Elle s’en est voulu, durant ces siècles, de ne pas être arrivée à temps –elle s’était arrêtée pour jouer aux cartes. Et le hasard s’était ri d’elle. Le hasard l’avait mené à sa propre décadence.
Il était mort. Point barre. Ressuscité, immortel, mais mort. Et elle, dans sa folie, avait été enfermée dans cette damnée ville, et tous les jours elle contemplait le ciel gris sans soleil de ce triste pays.
Il était éternel, immortel, il était un monstre, il ne daignerait même plus lui dire bonjour, maintenant.
Alors elle était sortie. Elle avait vu ce vieux couple. Comme un chien, elle s’était roulée en boule et avait pleuré toute son âme déçue et trahie.

« C’était ma faute….c’était mon châtiment, pour avoir cédé à ce jeu d’argent….j’ai gagné quoi ? du fric ? mais je me suis perdue, moi….
Et la vie, c’est une salope, eh bien la vie continue… »

Oui, elle continue, et Domino avait bien dû se marier, pour avoir un enfant, un successeur – c’était la tradition, mais que valait la tradition à Dark Shadow ? Rien…
Domino n’avait plus de pays à gouverner. Elle n’avait que son ventre rond qu’elle détestait et ce mari stupide qui essayait de la consoler.
Il ne comprenait pas qu’elle ne l’aimait pas. Et qu’elle n’aimait rien, même pas elle, rien. Oh, mais c’est quoi « rien » ? On ne sait toujours pas. Le saura-t-on un jour ? En tout cas, « rien », ça fait mal.

Domino lance son poing dans le miroir. Le verre se brise, explose, s’éclate, et des milliers de grains de verre se plantent dans sa chair pâle.

Elle n’a pas mal. Rien ne peut plus lui faire mal que ce souvenir ardent. Et puis le sang, ça s’en va….plus facilement que la mémoire.

« Je venais d’avoir 24 ans. Je n’avais rien fait. Rien. Et je ne savais même pas ce que c’était, « rien. » Je faisais les boutiques. Je rentrai chez moi le soir. On entendait les prédateurs, en haut, qui roulaient et nous guettaient – ah ! il y en avait bien peu à ce moment-là ! C’était juste leurs débuts vacillants dans le monde de la chasse…
Mais ce jour, où je les ai vu, ce vieux couple amoureux, avec leurs jolies ride mortelles, j’ai su, j’ai compris, j’ai pris conscience, ma vie n’avait pas de sens, et moi non plus.
J’ai levé la tête vers le ciel baigné de nuages – où était le soleil ? où étaient les étoiles ? Et où, il était lui, à ce moment-là ?
Si je voulais le revoir, lui, l’immortel, ne fallait-il pas que moi, la princesse exotique inconnue de tous, ne cède à mon tour à la folie de l’éternité ?
Je ne sais plus combien de temps ça m’a pris. Mais je suis allée voir cette fille, là, Pearl – douce et gentille Pearl ! et je crois que je j’ai pleuré sur son épaule, lui implorant de me vider de chaleur, de me donner ma chance de le revoir…. »

Signe particulier : Une obsession amoureuse et dangereuse pour le célèbre Thomas Cazador. Plutôt drôle, non ?

Avatar : Elisabeth Cuthbert

[en travaux....]

Invité

Histoire, partie 2.

Elle s’arrête. Le souvenir lui fait trop honte.
Elle a toujours été loyale à Pearl, parce qu’elle l’avait tué, mais pourtant, ça blesse son ego de repenser à ce moment-là….elle était si faible, si humaine, avant.
Et elle n’avait pas vraiment changé.
Pearl. Elle l’avait toujours admiré. Elle lui était loyale, et aurait tout fait pour elle. Jamais elle ne laisserait quelqu’un lui faire du mal. Elle lui devait tellement de choses.
Pourtant, elle était toujours restée à l’écart des autres monstres qui naissaient. Elle ne se nourrissait que très peu. Elle n’aimait pas tuer.
Elle n’aimait plus rien.

« Les ailes. Ça fait mal. Ça arrache mon dos en lambeaux, ça fait mal. Je n’en voulais pas. »

La blonde ferme les yeux. Elle se rappelle encore des filets de sang qui coulaient dans son dos. A cette époque, on n’était pas aussi doués que maintenant. Il fallait du temps avant de comprendre comment marchaient ces étranges pouvoirs.
Sa colonne vertébrale avait été maintes et maintes fois déplacées, arrachées, brisée, et la douleur l’avait rendue malade à en vomir. Le froid était trop grand, sa peau était devenue si pâle, ne s’était-elle pas trompée finalement ?

« Mais il le valait, n’est-ce pas ? je crois qu’il le valait. Toutes ces années, il les valait plus que tout. »

Et puis, elle avait perdu toute raison, toute logique. Elle avait tué sa propre fille. Son propre mari.
Elle les avait tués en faisant bien attention à brûler leurs cadavres pourris. Sa jolie fille, jolie gamine, avait un peu crié, son mari, lui, s’était défendu, l’avait imploré à genoux. Domino ne voulait pas savoir.

« Le paradis. Il faut aller au paradis. Il faut pas rester ici. Ils sont morts parce qu’ils….ils étaient ma famille. Et jamais on n’aurait aimé une femme déjà mariée avec un enfant, non ? Il ne m’aurait pas aimé s’il avait su que j’avais un enfant.»

Ils étaient morts, ils étaient libres, et surtout, ils ne la gênaient plus.
Mais ses yeux ce jour-là avait vu ses mains blanches commettre le crime le plus ignoble qu’il soit et sans pitié allumer le brasier dans la maison qu’elle avait elle-même décorée. Et ses yeux ne voulurent plus voir. Ses yeux ne voulurent plus d’elle.
Et doucement, lentement, sa voix s’était tue, son corps s’était paralysée, et….

Rien. Domino était resté très, très longtemps enfermée dans une vieille chambre, allongée sur un lit, maigrissant à vue d’œil – sa taille, n’importe qui aurait pu la mesurer avec juste ses deux mains. Elle serait morte, bien sûr, si elle ne l’avait pas déjà été.

« Normalement nous autres Harpies ne sommes pas atteintes de ce genre de problèmes. Mais moi, moi ! C’était ma punition. Mon châtiment. J’étais muette et paralysée. J’étais la cloque que j’aurais dû rester. C’était purement psychologique. Et on ne peut rien faire contre les maladies de l’esprit. Rien. »

5, 10, jours, mois, ans tout ce que vous voulez, faites couler le temps comme le souhaitez, Domino, elle, était restée prisonnière de son corps mourant et douloureux, dépendante de quiconque voudrait bien s’occuper d’elle.
Alors, qu’est-ce qu’on fait, dans ces moments-là ?
Longtemps elle avait tenté de s’échapper, de se décorporer, sans jamais y arriver. Et peut-être que ce furent ces mois, ces jours, ces ans qui donnèrent au feu-follet cette sagesse immense qui apparaît parfois derrière les méandres de son esprit malade.

« Je crois que j’ai arrêté d’être malade lorsqu’on m’a dit qu’il existait encore. Je ne sais pas mais….j’ai compris….que si je voulais le voir, il fallait que je me sorte de là….toute seule, cette fois, sans cartes, sans dés, sans argent, sans Pearl, sans rien. Juste moi…et moi-même. Moi qui n’était plus moi sans lui.
Et finalement, ça m’est revenu, chaque petit mouvement, oh vous n’imaginez pas à quel point marcher était dur, combien de fois je suis tombée, mais mes blessures disparaissaient vite, oh vous ne pouvez pas avoir combien voler était éprouvant, lorsqu’on n’est aussi maigre d’une feuille de papier, et que le vent se joue de vous…
Et parler, comme ce fut long, en fait je ne parlai qu’à Pearl, et très peu, j’évitai ms confrères, j’évitai le monde, et lui semblait aussi m’éviter.
En fait, ça ne fait pas longtemps que je reparle. Je ne savais plus comment faire. Je ne savais plus les morts. Je ne connaissais plus que le regard. Un regard qui ne pouvait même plus pleurer. »

Et tout était passé. Espionne des ombres, papillon attendant vainement de mourir, elle l’avait toujours cherché. Elle jouait les déesses de l’acupuncture, attendant qu’un jour, ce soit lui sa victime, mais le hasard lui en voulait toujours, et elle erra, pauvre fée déplumée et agonisante.

« Moi, je ne suis rien, on ne sait pas ce que c’est, mais lui, il est tout, et puis c’est quoi « tout » ? C’est fou, le temps a passé si vite. Deux siècles. Et je ne l’ai pas oublié – y a-t-il un temps pour oublier ? Je me souviens d’être passé ici et là, fatiguée et joyeuse, jouant des mises impensables, souvent la vie de mes victimes, je me souviens d’être passé aux détours des ruelles, cherchant la seule chaleur qui me faisait vraiment vivre, et cette chaleur c’était le souvenir de ses yeux, de ses lèvres, de son torse, et me cognant contre les murs froids et sombres – je crois que j’ai passé ma vie à me cogner et à rebondir.
Et puis, je ne sais pas, le temps immortel m’a paru long, c’était l’échec de mes fantaisies passées, et j’ai tenté, au fond, de retrouver Pearl, de retrouver les autres, je ne les connaissais pas, je me suis juste laissée guidée… ils sont jeunes, ils sont drôles, les nouveaux, j’espère qu’ils aiment l’acupuncture, et qu’ils jouent bien aux cartes.
Je ne l’oublie pas, non, et même si j’étais morte, je m’en souviendrai encore, et même si je devais mourir, je m’en souviendrai toujours, et si même si je dois vivre jusqu’à la fin des temps, ce sera seulement pour lui…. »

Invité

Les Harpies sont les plus belles et les plus fabuleuses, voilà tout!

Bienvenue Domino, j'ai hâte aussi de lire la suite Very Happy

Invité

Bien sûr qu'on est les plus belles !
On sent bon, on vole, on est douces, on est jeunes....on est toutes des mini-Britney Spears quoi xD !

Hein ?!!!

Euh... Rho ! ( ouais, j'essais de m'exprimer Mr. Green

)

Comment ca une obssession ?! * Normal, j'suis un Dieu *

Hummmmmm...

Non mais je suis sous le choc, c'etait ton idée Pearl ? What the fuck ?!?

Invité

........

*s'enterre dans son propre coin*

Mon amour refuse d'admettre l'idée que je puisse l'aimer de moi-même plus que quiconque ici ......
(normalement on insère ici le smiley qui pleure mais comme j'ai la flemme de le chercher...Vous n'avez qu'à l'imaginer !)

Oui, oui, oui, si un jour on se croise tu devras supporter une fan-girl obsessionelle en délire xD

J'devrais avoir peur moi ? What the fuck ?!?

Bon eh bien hum... bienvenue sur Dark et tu nous fais signe lorsque ta fiche est terminée... hate de lire ca moi lol

Aha, j'y suis pour rien!!

PAr contre il y a déjà Brynja sur Thomas Enfin au sens figuré, hein? Et puis elle ose à peine l'admettre...

Un catch entre harpies?

Rhooooo deux femmes qui se battent pour mwa Mr. Green

Me sent trop fort hehe

Oui je

Invité

Personnage intéressante que j'ai hâte de te voir faire joujou dans mon tripot !

Thomas, tu les fera toutes craquer, que veux, c'est ton lourd fardeau, accepte le avec sagesse... What a Face

Invité

Merci Samael.Oh, ne t'inquitès, personne ne peut être plus amoureux(se) que moi sur ce coup-là. Ce qui ne m'empêche pas de profiter quand même hein xD

Ahem...Sinon voilà la suite de l'histoire....sur le premier post ça dépassait la taille limite. Est-ce qu'un gentil admin pourrait ré-arranger tous ces posts pour que mon histoire se suivre ? Merci....

EDIT Thomas : J'ai arrangé Wink

C'est normal que je me sente coupable moi ? lol Déja que je suis suicidaire, vais avoir une raison de plus de l'être ! ( du moins un jour, lorsque je saurai Rolling Eyes

)

Mais ques ce qu'elles ont avec moi, hein ?! J'ai rien demandé moi, nom de dioussssss !!!

Veux juste mourir une bonne fois pour toute ! Hum...

Revenons, aux choses sérieuses. J'ai bien aimé lire ta fiche, non seulement parce que ca me concernais Mr. Green

mais aussi parce que j'ai aimé l'emplacement de la naissance immortelle de ton personnage dans l'histoire. Dans les tout débuts de la naissance des races. J'ai trouvé ca sympa puisqu'il est rare qu'on en parle dans les fiches... Personnage asser inquietant je dois dire Shocked

.

Juste une question ; Pourquoi MOI et pas... je sais pas moi... Mael ? Non mais bon... j'suis curieux quoi lol

Si non, ta fiche est Validée !

Encore bienvenue et j'espère que Dark te plaira Wink

Invité

Bienvenue Domino (J'avais un chat qui s'appelait comme ça What a Face

)

Très belle fiche ^^

Thomas > Tu veux qu'on te plaigne peut être ? drunken

Oui plaignez moi ! Adorez-moi ! Obéissez-moi ! Je suis Dieu tout puissant ! Mr. Green

Bon ok, je

Nombre de messages : 44 Date d'inscription : 06/04/2006

Si il vous vient un jour à l'esprit de tuer le restant de sa famille, rendez-moi service ; n'oubliez pas de m'inviter afin que je puisse assister à l'exécution. Pauvre enfant, je vous plain d'aimer un Cazador...honte à vous. La seule chose qui vous honnore est belle et bien la qualité de vos écrits.

** soupire **

Lamentable...

Invité

Bonsoir et bienvenue parmi nous chère amie...

Je rejoins ma voisine du dessus sur un point : votre plume est brillante et vous lire est un plaisir dont je risque pas de me lasser de sitôt.

Quant au fait d'être éprise d'un Cazador...
Permettez que j'émette quelques réserves ...

Quoiqu'il me faille aussi avouer que certains membres de cette famille possèdent un charme certain... même si (désolée mon cher Thomas) mon dévolu ne se porterait (j'ai toujours eu un faible pour les blonds moi XD)sans doutes pas sur l'objet de votre désir si ardent.

Mais il me reste suffisemment de raison pour ne point me laisser entrainer sur une pente qui ne manquerait pas d'être des plus dangereuses.

Pauvre créature...

Mon infant, donc? J'adore cette idée! ^^

Vivement en rp, qu'on voit ce que ça donne!

Thomas, le tombeur de ses dames...

Il faut dire que Maël est blond, ça joue peut-être contre lui. XD

Invité

Hmmm....je ne sais plus où me mettre.... Embarassed

merci beaucoup à tous...

Alexandrine > Oh oh ma jolie ! Tuer les Cazadors ? Je vous vois venir ! Jamais je ne ferai une chose pareille ; le bonheur de mon aimé passe avant toute autre chose. Mais que dis-je ! Vous ne pouvez sûrement pas comprendre.

Adaline > Mais que vaudrait votre éternité si vous ne vous donniez aucune chance de perdre la raison ?

Pearl > Ce sera avec plaisir que je te croiserai, ma douce.

Thomas > Il fallait réfléchir avant de mettre cet avatar sur ta tronche. Abruti. Et puis je ne révèle pas tout maintenant ^^

Sur ce, j'arrête de flooder gaiement ! merci encore Razz

Erf ! Bon alors on se connais Rolling Eyes

Y'a que les gens qui me connaissent qui me traite d'Abruti lol

Et puisque je connais trop de monde, aucun idée de qui tu es toi. Pas grave, vais finir par le savouarrrrrr ! Mouhahaha !

Bon, vais aller poster moi Rolling Eyes

Invité

Non, je ne te connais pas encore. Sur ce forum je connais deux personnes et encore j'ai eu du mal à les repérer (quoique Adaline s'est trahie toute seule en me disant qu'elle était raide dingue de Maël Rolling Eyes

)

Abruti c'est un terme affectueux ! C'est comme si je disais "mon coeur sucré au caramel" ou "tête de noeuds chéri"....
*va méditer sur l'utilité des surnoms débiles dans sa vie*

Ah ?

Bah alors on dois m'aimer tres fort puisqu'on me traite toujours d'abruti Mr. Green

M'enfin j'espere que tu as raison Shocked

Invité

Mais on aime tous très fort son Thomas Mr.Red

Bon, d'accord, peut-être pas tous, juste quelques masos -_-

Oui j'avous qu'il faut être maso pour aimer un maso >_<

Bon, stop the flood !

* Se concentre pour faire son entrée en scene du scenar *

Mr. Green